L’hygroma est un gonflement d’une bourse normalement vide en arrière du coude. Cette bourse est une cavité contenant très peu de liquide, qui facilite le glissement de la peau sur l’os de la flexion du coude. Cette poche peut s’enflammer, le liquide augmente énormément dans la bourse et la tuméfaction apparaît : on parle alors d’hygroma ou de bursite. Cette inflammation est souvent due à des traumatismes répétés ou à un appui prolongé et répété sur le coude. L’hygroma touche les sujets plutôt masculins dont l’âge moyen est de 35 ans. Un rhumatisme peut également en être à l’origine (polyarthrite), ou une pathologie à microcristaux comme la goutte ou une infection virale. Enfin, une cause à éliminer est l’infection qui débute souvent à partir d’une petite lésion cutanée. La tuméfaction apparaît relativement rapidement et sa taille est variable, elle peut mesurer jusqu’à 10 cm. Il s’agit d’une poche mobile, non adhérente, peu douloureuse sauf à la pression appuyée. Le coude est mobile et non douloureux. Lorsque cette tuméfaction est rouge, chaude, douloureuse avec une lésion cutanée en regard et des ganglions, nous sommes là en présence d’une bursite infectée. Devant une bursite infectée, au stade débutant un traitement antibiotique peut être débuté après prélèvements bactériologiques. Mais le recours à la chirurgie doit être rapide devant l’absence d’amélioration en quelques jours.
Traitement médical
Le traitement de l’hygroma débute par un traitement médical. Il associe médicaments anti-douleurs, poche de glace ou pansements alcoolisés et surtout du repos avec l’arrêt des mouvements répétés, des traumatismes et de l’appui sur le coude. Un arrêt de travail est nécessaire en cas de travail physique. La ponction évacuatrice est souvent vouée à l’échec, l’hygroma se reforme aussitôt, et les infiltrations de cortisone transforment parfois l’hygroma en bursite infectée.
Chirurgie
La chirurgie est réservée aux formes rebelles aux traitements ou en cas de surinfection. Devant une bursite infectée, au stade débutant un traitement antibiotique peut être débuté après prélèvements bactériologiques. Mais le recours à la chirurgie doit être rapide devant l’absence d’amélioration en quelques jours.
Le but de l’intervention chirurgicale est de retirer la bourse inflammatoire ou infectée et de bien laver le coude afin d’éviter les récidives. Une incision est réalisée à l’arrière du coude, en regard de la tuméfaction. Des prélèvements bactériologiques sont réalisés en cas d’infection. L’opération est réalisée le plus souvent en chirurgie ambulatoire (vous restez quelques heures sur la clinique et vous rentrez chez vous le soir). L’anesthésie est le plus souvent locorégionale (seuls la main et le bras opérés sont endormis à la différence d’une anesthésie générale).